Lorsque j'ai laissé mon autre blog pour entrer dans l'aventure de Zenopia, j'ai abandonné mon anonymat... Je suis partie avec une partie de mes anciennes abonnées, les fidèles... Celles qui, pour la plupart, savent de toute façon qui je suis. Mais je me suis aussi dévoilée publiquement. Pas de problème puisque mon blog aborde des thèmes finalement peu intimes. Néanmoins, je me suis rendue compte qu'il m'arrivait d'être mal à l'aise. Pas que j'aie des choses à cacher : j'ai pour habitude de m'exprimer relativement honnêtement ou de me taire. De façon générale, j'assume mes propos. Toujours. De toute façon. 

Mais j'avais peut-être négligé le fait que j'irais mal. Euphémisme pour dire que j'étais détruite en dedans. Je le dis clairement. Ainsi c'est fait. Vous pouvez choisir de comprendre ou pas, vous dire qu'il n'y a pas de raison objective, ce n'est pas mon problème, c'est le vôtre. Point. 

On me connait généralement forte. Alors, évidemment, quand je m'écroule ça surprend. C'est ainsi. Je n'ai pas demandé à aller mal. Je ne suis pas "out of office" par plaisir mais je refuse, là, maintenant, de culpabiliser pour ça. Parce que le noeud du problème est bien là : comment aller mieux quand on se sent coupable en permanence ? Et comment aller mieux quand on a l'impression de ne pas pouvoir s'exprimer librement sur ce qui ne va pas ? Reprise des copies dans 2 heures. Merci ! Vous le sentez le rapport avec la problématique de l'anonymat ? Vous qui me lisez, de quelles intentions êtes vous animés ? Etes-vous réellement une personne bienveillante ? Ces questions m'ont tenaillées. Et puis...

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Et puis, au détour d'une conversation avec un ami (On a les amis qu'on mérite, les miens sont en or ! Et je me la pête si je veux d'abord), je me suis rendue compte que, finalement, je n'avais rien à cacher... Que je ne faisais pas quelque chose de répréhensible en disant que j'allais mal ou qu'une situation m'avait peinée... Que j'avais le droit de me plaindre de ce qui ne me convenait pas... Que si je ne pouvais pas rendre les autres responsables de mon mal être (Ce n'est pas et ce n'a jamais été dans mes habitudes) l'inverse était vrai également. Théorie, théorie... Mais le dire et l'écrire, c'est un premier pas... 

Je suis responsable de moi, de mes pensées, de la façon dont je vis les événements. Je ne suis pas responsable de ce que les autres pensent ou croient. Et je n'ai pas à ajouter cette culpabilité là à ma maladie. Je SUIS malade. Ce n'est pas une pathologie qui se voit au premier abord mais elle existe, elle est reconnue, mes proches et moi la vivons au quotidien. Si vous remettez ça en question, c'est votre problème pas le mien...