"Si vous me suivez, vous savez qu'il y a quelques temps, je me suis lancée dans une opération tri de grande ampleur. Opération parallèle à des travaux effectués dans la maison et en lien avec la lecture de Simplifiez votre intérieur, un bouquin qui a changé ma vie (et non, pour une fois, je n'exagère pas... ou alors à peine...). 

J'aspire, actuellement, à une vie plus saine, en tout cas plus saine dans ce que j'appellerais "l'appréhension de l'objet en tant que tel". Bien entendu, je ne peux pas vous parler ici de minimalisme ou de détachement à l'extrême : passer du tout au rien est un exercice de longue haleine que je ne suis pas prête à aborder... Je n'y suis pas prête et, de toute manière, je n'en ai pas l'envie : j'aime ma maison, mon intérieur, des objets choisis, aimés, qui parfois ont une histoire familiale et/ou affective. Ma maison, mon cocon !

Par contre, j'aspire à simplifier mon existence en même temps que mes placards ! Une opération tri qui touche, en somme, mon double intérieur : celui de mon corps et celui de ma maison. Les jalons sont posés. La tâche devient parfois plus rude puisqu'une grande partie de ma maison a déjà fait l'objet de la "tornade rangement".

En regard de ce grand tri extérieur, mon rapport à l'alimentation a curieusement changé : depuis quelques semaines, je mange moins. Moins de viande, moins de sucrerie, moins d'alcool... Un peu comme si mon corps se régulait de lui même. Je ne sais pas si cela va durer ni dans quelle voie cela va aller. Sur la balance, j'ai perdu 3 kg sans en avoir éprouvé la moindre difficulté.

Apparemment,le minimalisme semble à la mode... Je vois fleurir pas mal de billets sur le sujet. Je n'ai pas l'impression d'avoir été influencée par ce phénomène. Mes prétentions minimalistes sont nées sur une plage, face à la Méditerranée. Par contre, chez moi, elles s'accompagnent d'un refus de l'achat compulsif... Que je n'ai d'ailleurs que rarement pratiqué. J'ai plus eu l'habitude combler mes manques par un excès de nourriture que par une débauche d'achats... Nous avons chacun nos vices et nos faiblesses...

Aussi, je tique un peu lorsque, paradoxalement, le tri, le minimalisme, la place faite se double d'une envie de remplir ce vide créé... Est-ce que le minimalisme est alors forcé ? Demande-t-il un effort particulier à celui qui s'embarque dans son "opération tri" ? Etait-il prêt à jeter ? Y a-t-il un sens à la démarche ?

Source

C'est ce que j'appelle le "paradoxe du tri" : vider pour mieux remplir". 

Le 13 octobre 2014, je publiais ce billet sur un autre blog. Depuis, bien du chemin a été parcouru : j'ai été formée au Feng Shui et j'ai continué à épurer ma maison. Les 3 kilos perdus sont devenus 12. Je me suis souvent remise en question, il y a eu des hauts et des bas. Des bas très bas. Et des hauts qui valaient la peine d'être vécus. Je continue à avancer. A écrire. A réfléchir. La vie, en somme.