Vous pensez posséder les objets qui vous entourent mais est-ce bien le cas ? N'est-ce pas plutôt ces objets qui vous possèdent en réclamant votre attention ? Plus il y a du désordre et plus vous perdez votre énergie dans des sujets futiles. D'autres tentent de trouver une place dans la société en (sur)consommant. Pourtant, si l'on y réfléchit, le bonheur n'est pas dans la possession matérielle. Le problème ne vient pas de ce que vous possédez mais de l'attachement que vous avez pour vos possessions. Ainsi, ne pas s'attacher mais utiliser les objets, en profiter et les laisser partir lorsqu'ils ont fait leur temps permet de ne pas être possédé. 

Dominique Loreau évoque un proverbe Zen qui dit : 

"Ceux qui ne possèdent rien n'ont pas de souffrance"

Se débarrasser du désordre, c’est mettre en avant les choses vraiment importantes. Apprendre à se séparer du superflu, c'est apprendre à abandonner ses peurs :

  • Celle de se remettre en question : a-t-on bien fait de tant accumuler et, surtout, quels besoins nous poussent à toujours consommer plus ? 

  • Celle de rouvrir de vieilles blessures car jeter c'est être confronté aux émotions qui sont associées aux objets que l'on possède. 

  • Celle du manque, du changement, de l'avenir... alors que rien n'est certain excepté le changement. Accepter que les choses changent, c'est accepter de lâcher prise. Le temps passe et posséder des objets du passé ne fige pas celui-ci. L'avenir est devant nous, inexorablement... 

  • Celle de la perte : de l'argent, de nos possessions alors que l'on vit déjà dans l'abondance ou du rang social qu'elles reflètent.

  • Celle de se retrouver sans défense, vulnérable sans nos précieux objets. 

  • Celle de blesser l'autre. Par exemple, celui qui vous a offert un cadeau. 

  • Celle des regrets mais il n'y a pas de regret à se débarrasser des choses inutiles.   

Source Pinterest

Dans les faits, une faible proportion de nos possessions occupe la majeure partie de notre vie. L'argent devrait pouvoir nous enrichir d'expériences et non de biens. La peur réelle est peut-être celle de se faire confiance, d'accepter que l'on peut être riche autrement qu'en possédant. Jeter oblige à se poser des questions sur le sens de l'existence, sur la mort, sur ce qu'il restera un jour de nous. Il faut cesser de croire que le rangement est un vulgaire "acte ménager". C'est une réelle prise de conscience et elle ne peut être anodine.