Le week-end dernier, j'étais hyper énervée. Je suis allée chez mes parents et en les quittant, leur voisine a agressé ma maman. Elle avait un truc à dire, elle a été hyper agressive (en bloquant le passage) et insultante. Je suis repartie la boule au ventre. Et j'ai ruminé une bonne partie de la journée. J'avais même commencé un billet coup de gueule. C'était pas la semaine : j'ai aussi été amenée à vivre des situations que je ne souhaitais pas... Une personne qui s'acharne à me contacter alors que, clairement, il n'y aura pas de retour de ma part. D'autres qui sont dans un mode "commère et vieilles dentelles", nos propres voisins qui mettent leur musique à fond... Bref, les moments classiques que l'on passe avec des personnes toxiques ou en tout cas, que je perçois comme étant toxiques envers moi.
Je cogite beaucoup et, en plein trip, "je répondrai ci" et "je ferai ça", je me suis rendue compte que je n'avais aucune envie de répondre quoique ce soit. Tout au fond, ces situations me dérangent par leur teneur mais aussi par le rôle qu'elles m'amèneraient potentiellement à jouer. Un rôle dont je ne veux pas. Je ne sais pas si je suis claire mais, dans chaque cas, je n'avais rien demandé et les personnes auxquelles je fait référence ont "envahi" mon espace sans mon accord pour me déposer un truc dont je ne voulais pas. Et je l'ai pris. Mais je n'ai pas à le faire. Je veux dire : je peux choisir d'y penser ou décider que cela ne m'appartient pas.
Evidemment, cela me replonge dans l'éternelle question de la bienveillance envers les autres, de l'image que je donne et de la personne que je suis. C'est toujours simple de dire qu'il ne faut pas se tracasser. Cela l'est moins d'éviter à la machine à ruminations de se mettre en branle. Pourtant, à côté de ces exemples précis, le week-end passé a été constellé de jolis moments : la douceur du soleil, des plaisanteries avec des inconnus, une nouvelle coupe de cheveux, un peu de shopping avec la poulette, un délicieux merveilleux caramel beurre salé, étendre le linge dehors, un premier épisode de The Crown, des perce-neiges... Pourquoi un unique événement, somme toute assez anodin, est-il ainsi venu "nuire" à ma journée (Et, a contrario, être hyper bénéfique à mon transit et à mon futur ulcère ? Hein ? Pourquoi ? Vous avez 2 heures ^^). Peut-être parce que j'ai assisté à une scène que je juge comme une agression. Ou parce que la voisine s'en est prise à deux personnes qui comptent à mes yeux. Peut-être que cela réveille une vieille blessure, un sentiment d'injustice. Ou que je me suis laissée emporter par la situation, endossant un rôle.
Mais au fond, ce rôle, rien ne m'oblige à le jouer sinon mes propres appréhensions.
Entre la théorie et la pratique, il y a un monde. Un monde que j'aimerais arriver à franchir plus facilement parfois.