• Les comparaisons

    Si il y a bien quelque chose que je ne supporte plus, ce sont les comparaisons qui n'ont pas lieu d'être. Avec le recul, je crois que c'est une des choses qui a joué dans le déclenchement du Burn Out. Cette impression d'être entourée d'enfants de 5 ans. 

    - Madâââmeuh, il joue au lieu de travailler...

    - Oui, Kevin-Jean-François mais toi, est-ce que tu fais de ton mieux ? Et est-ce que je m'occupe de tes morpions, moi ? Hein ?

    - C'est pô juste ! Il doit travailler autant que moi et même plus ainsi je pourrai continuer à me curer le nez incognito

    - La vie est injuste, mon petit Kevin-Jean-François. Chuttttt ! Fais dodo. 

    Bref, vous avez compris l'idée. La derrière se cache, à mon sens, un tas de trucs non réglés qui vont du véritable sentiment d'injustice (Pourquoi moi et pas l'autre ?) à la jalousie pure et dure (Pourquoi l'autre et pas moi ?).

    Source

    Pour moi, la pire comparaison possible, c'est celle qui utilise l'échelle de la douleur. Un peu comme un concours de bites, où on mesure qui vit le plus d'emmerdes. C'est glauque et ça n'a aucun intérêt sinon celui de rassurer les participants sur leur légitimité dans la souffrance. Je me demande ce qui tend à ce besoin. Vous avez une idée ? C'est quoi l'intérêt exact de se comparer aux autres ? Déjà dans la vie de tous les jours, je trouve ça inutile mais dans les emmerdements ! Bonjour la joie ! A quoi ça sert de se dire que Machin, il n'est quand même pas trop à plaindre ? Fais dodo, j'ai dit, Kevin-Jean-François* !

    Bref, c'était ma saute d'humeur du jour ! Sinon, la vie est belle... 

    * Aucun Kevin ni Jean-François n'ont été blessés durant l'écriture de ce billet. L'utilisation de ces prénoms est totalement fortuite et aléatoire... ^^

  • So great[itude !]

    Il y a quelques jours mon amie Isa m'a demandé si je voulais bien participer à son projet gratitude dont elle parle essentiellement sur Instagram sous le hashtag #isapernotgratitude. J'ai immédiatement accepté. Isa est une femme que j"admire beaucoup. J'aime son blog et ce qu'elle transmet aux autres. Ce qui me marque le plus chez elle, c'est sa bienveillance lucide. 

    Je me suis demandé de quoi j'allais bien pouvoir parler. Je me suis rappelé qu'il m'était arrivé, jadis, ailleurs, de m'épancher dans des textes relativement courts. J'y relatais des expériences passées, souvent sombres ou tristes. Enfin, je suppose que c'est comme ça que mes billets étaient perçus au vu des commentaires qui m'étaient laissés à l'époque. Jadis, à l'époque... C'est que je suis née le siècle passé, moi, madame !

    Pourtant, je n'ai jamais perçu ces textes comme étant larmoyants. J'y partageais des moments parfois très difficiles, des pensées intimes. Il arrive que l'anonymat sur le net ait du bon. Je me rends compte, avec le recul, qu'ils pouvaient donner l'image de quelqu'un qui se plaint. Ce n'est pas le cas ! 

    Source

    Je n'ai aucun regret par rapport à quelque événement que j'ai vécu. Autant il m'arrive de ruminer parfois souvent pour des queues de cerises, autant mon passé, aussi désagréable fut-il à certains moments ne constitue pas une source de ressassements stériles. J'estime, au contraire, que j'ai énormément de chance. Ces événements font partie de moi. Ils ont façonné ma personnalité et ont fait de moi la personne que je suis. Je suis intimement convaincue que si les plus beaux moments d'une vie sont si fabuleux, si appréciables, si merveilleux c'est grâce aux mauvais moments. Pour faire une comparaison un peu "noeud-noeud" : comment ne pas être complètement blasé quand on a tout ce qu'on veut, tout le temps, sans aucune attente ?  

    En attendant, j'avance donc pleine de gratitude envers cette vie qui est la mienne. Je sais que j'affronterais d'autres problèmes. Je sais aussi que, d'une façon ou d'une autre, je trouverai un moyen de les surmonter. Ce n'est pas de la naïveté, ni de l'optimisme débridé, ni même de la force. C'est simplement de la confiance. J'ai confiance en l'univers. Bien des fois par le passé, il m'a prouvé que tout allait bien se passer.