Les Chroniques du Burn Out sont des textes que j'ai écrits suite à la thérapie de groupe que j'ai suivie. Ceux-ci sont librement inspirés de ma propre expérience et de celle des burnies, mes copains d'infortune. Ils visent, modestement, à mieux faire comprendre la réalité de la personne en souffrance.
Le Burn Out : t’as mal à tes valeurs
Témoignages de mois, parfois d'années de galère. A quel moment est-ce devenu insupportable ? Qu'est-ce qui a fait basculer la balance du côté obscur ? Est-ce une accumulation ou un événement bien précis ? Qui est responsable ? Y a-t-il un coupable ? Culpabilité, ras-le-bol, silence. On se tait jusqu'à tomber.
- Mon travail ne sert à rien. Ce que je fais ne sert à rien ni à personne. Quand je vois ces friqués qui viennent me demander un prêt j’ai juste envie de leur exploser la tronche.
- Je ne prenais plus de pause pour dîner. J’étais assis devant mon ordinateur et je répondais à mes mails : un sandwich dans la main gauche, ma souris dans la main droite.
- J’ai failli quitter ma classe. Je ne pouvais pas. J’ai attendu la pause et j’ai prévenu la direction que je rentrais chez moi et que je ne reviendrais plus.
- A 11h30, j’ai reçu un mail et je me suis effondré en larmes. J’ai demandé à mon médecin de me recevoir en urgences sinon je n’aurais jamais arrêté d’y aller.
- Dès qu’on me demandait de faire des remplacements, je disais oui. Je me sentais de plus en plus fatiguée. Pourtant, je n’avais qu’un mi-temps.
- J’avais envie de tuer mon collègue. Je m’imaginais prendre mon clavier et le frapper avec. Pour qu’il se taise enfin.
- Au début, j’aimais bien ce que je faisais. Aujourd’hui, je remplis des papiers toute la journée.
- Ils m’ont remplacé par 2 temps plein.
- Je ne supporte plus ma fille. Je crie tout le temps sur elle. C’est devenu invivable à la maison.
- Je voulais juste dormir pour être enfin tranquille.
- On nous en demande toujours plus. Et c’est au détriment des patients.
- Les gens n’étaient jamais contents. Quoi qu’on fasse, ils râlaient.
- Je n’arrivais plus à me lever le matin.
- Ils ont bombardé un chef au-dessus de moi. Tout d’un coup, je devais rendre des compte à quelqu’un qui ne maîtrisait pas le job...
- Ils me harcelaient en continu. Je ne suis même pas certain qu'ils se rendaient compte que leur manière d'agir était invivable.