Je pense que j'ai toujours été quelqu'un de perfectionniste. Oh bien entendu, mon perfectionnisme ne s'exprime pas dans tous les domaines de ma vie. Par exemple, j'aime beaucoup l'imperfection. En déco, je possède une tendance flagrante à me revendiquer un peu hors norme. Ceux qui sont déjà venus à la maison voient très bien de quoi je parle... 

Bref, il y a le reste : mes activités et ce compris le travail. J'ai pour habitude de me donner à 100%. L'expression "liste non-exhaustive" n'est pas pour moi ! J'ai toujours été convaincue qu'il fallait explorer complètement un domaine pour pouvoir en parler. L'à peu près ce n'est pas mon truc. Par exemple, je me souviens, durant mes études, que quand je réalisais une bibliographie, j'avais réellement consulté TOUS les bouquins cités, même si j'en citais VRAIMENT beaucoup. Je ne m'en vante pas : je constate et c'est un constat plutôt handicapant. Pourquoi ? Parce que j'ai tendance à avoir des attentes démesurées par rapport à la réalité. Mes objectifs sont tout simplement inatteignables. Faire le tout complet d'une question, c'est juste impossible. Surtout dans un laps de temps relativement restreint. Autre exemple, quand j'étais prof, si je ne savais pas répondre à une question, je me sentais hyper mal. Pourtant, je m'étais dit que si ça arrivait, je dirais que je répondrais au prochain cours. Ce que je faisais. Au prix d'un stress immense et une impression d'être prise en défaut, la main dans la boîte à biscuits... Il est d'ailleurs fort probable que mon hyperactivité provienne également de ce perfectionnisme exacerbé : je supportais assez mal de rester sans rien faire, inutile.

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Evidemment, tout cela se marque aussi au niveau de mes relations à moi-même et aux autres. Ce n'est pas facile de s'aimer quand on est persuadé en permanence qu'on aurait pu mieux faire, quand la moindre perte d'efficacité est vécue comme un réel drame, quand le doute devient insupportable à gérer, quand on craint de ne pas être à la hauteur des attentes des autres. C'est encore pire quand certains appuient, consciemment ou non, là où ça fait mal. 

Se rendre compte de ses points faibles, c'est déjà faire un pas en avant vers un mieux-être. Comment ? En identifiant ses comportements et ses attentes pour les transformer en objectifs plus réalistes et ce, afin de diminuer l'anxiété, le stress et la fatigue. 

Le perfectionnisme n'est pas négatif à condition de ne pas être excessif. Excessif, il devient toxique et conduit à se fixer des standards élevés et irréalisables, à voir les erreurs comme inacceptables, à douter et être en permanence insatisfait, à croire que les autres sont excessivement critiques et exigeants, à adopter des comportements rigides... Le perfectionnisme peut se manifester dans un ou plusieurs domaines importants : travail, image, rôle de parent... Il peut être le signe d'un besoin d'intégration, d'un besoin de contrôle et/ou d'un besoin de valorisation. Dans son expression excessive, il fait le lit du Burn Out