La lecture de Zéro déchet m'a fait énormément réfléchir sur ma propre consommation et celle de ma famille. Même si, au départ, j'ai trouvé l'ouvrage et la méthode un peu "extrême". Je me suis vraiment rendue compte que, même sans le vouloir, il était quasi impossible de consommer dans le monde actuel sans remplir sa poubelle de choses complètement... Inutiles ! Le vrac n'est pas le mode de vente prédominant. Une multitude d'emballages s'immiscent dans notre quotidien. #teamjenfoncelesportesouvertes
J'ai décidé de mettre en pratique certains conseils de Béa Johnson... Je suis moins aventureuse et je ne vais donc pas tester l'ortie sur mes lèvres (^^)... Par contre, certains trucs que je n'utilisais pas sont devenus des habitudes. On ne peut pas parler d'une réussite totale mais d'avancées.
A la cuisine
Nous utilisons désormais quasi exclusivement des serviettes en tissu. Je pensais utiliser également des serviettes en tissu pour nos invités mais j'hésite encore sur le rapport déchets/lessive. De temps en temps, je garde les os de viande pour en faire du bouillon. Même chose avec les épluchures de légumes. Sinon, tout cela va de toute façon au compost et pas à la poubelle, c'est l'avantage d'avoir un jardin ! Les restes de pain deviennent de la chapelure ou des pains à l'ail ou j'en fais du pain perdu. J'ai complètement abandonné l'idée d'en faire du pudding (Cela m'avait un temps traversé la tête dans un moment d'égarement ^^). Du coup, le stock de vieux pain qui était clairement LE point de faible de ma démarche de réduction des déchets a considérablement diminuer. Je donne les restes à des personnes qui nourrissent des animaux (moutons ou poules). Je me suis débarrassée de ma machine à café à dosettes pour utiliser une machine qui moud elle-même les grains de café. Je ne vous raconte pas l'économie pour une "coffee addicted" comme moi.
Nous avons également effectué un énorme tri dans nos accessoires et services : les doublons et les choses inutiles ont été vendus ou donnés. Ce qui était cassé ou ébréché a été à la poubelle. J'ai récupérer pas mal de bocaux en verre pour stocker les denrées alimentaires, y compris au congélateur, et ainsi diminuer significativement l'utilisation de plastique. J'utilise également des solutions durables ou compostables pour emballer les aliments.
Nous faisons énormément la cuisine à la maison ce qui permet, également, de réduire les déchets... Surtout avec les légumes du jardin ! Quand c'est possible, nous recyclons les emballages (papiers non gras, verre, boîtes de conserve, certains contenant en plastique...). Les emballages non recyclables constituent la quasi totalité du contenu de notre poubelle. C'est un triste constat qui pose la question de l'achat en vrac nécessitant de parcourir plus de kilomètres en voiture... Choix cornélien.
A faire : se débarrasser papier alu et du film plastique qui nous restent et les remplacer totalement par d'autres solutions, faire régulièrement nos propres biscuits.
A la salle de bain
La poulette et moi sommes passée aux savons solides et à une douche tous les 2 jours. Cela ne veut pas dire qu'on ne se lave plus hein ! Mais, un gant de toilette et à l'évier... Nous n'utilisons quasi plus le sèche-cheveux. J'ai banni les cotons tige de ma routine, utilisant uniquement un coin de serviette pour me nettoyer les oreilles. Les cotons démaquillants ont été remplacés par des lingettes lavables du commerce et/ou faites maison dans du tissu polaire. Niveau soins, j'ai changé mes habitudes : du beurre de karité et de l'huile de coco pour tout ce qui est hydratation du corps, y compris les mains ; de l'huile de jojoba comme démaquillant avec un pschttt d'eau végétale (camomille, lavande ou bleuet) ; du déo DIY (beurre de karité, huile de coco, bicarbonate de soude, HE de tea tree et fécule de maïs).
Pour les règles, j' utilise une cup menstruelle depuis plusieurs années et, en complément, des serviettes compostables.
A faire : investir dans des serviettes hygiéniques lavables, limiter le temps sous la douche.
Pour le ménage
Je privilégie les produits DIY et, surtout, j'ai considérablement réduit les produits utilisés : vinaigre, huiles essentielles et savon noir sont les essentiels. J'ai renoncé à la fabrication de pastilles pour le lave-vaisselle. Si quelqu'un possède une recette qui fonctionne REELLEMENT, je suis preneuse. Par contre, j'utilise de sel de cuisine pour adoucir l'eau et du vinaigre pour le rinçage.
Pour le linge, je fais ma propre lessive et j'utilise du percarbonate de soude pour raviver les blancs (C'est hyper efficace). J'ai aussi arrêter d'utiliser mon fer à repasser depuis, environ, 10 ans... Par contre, mon avons un sèche-linge...
A faire : acheter du liquide vaisselle bio.
Les courses
Ce poste était et reste problématique. Ce n'est pas moi qui fait les courses, mais le barbare. Vous me direz que je n'ai qu'à les faire moi-même... Certes... Et je vous répondrai que non (Clair, net, précis ^^). Mon compagnon privilégie une enseigne facile d'accès, qui a des heures d'ouverture qui lui conviennent et proche de la maison. Pendant un temps, j'achetais des paniers bio de fruits et légumes chaque semaine mais mon arrêt de travail ne me permet plus de pratiquer de la sorte. J'ai également testé La Ruche qui dit oui sans grand succès. Nous habitons en ville et les producteurs locaux sont éparpillés ou éloignés de notre domicile (Bonjour la consommation d'essence). Bref, ce poste est VRAIMENT compliqué. A notre petite échelle, nous avons un potager, nous avons réduit notre consommation de viande rouge et de viande tout court, nous fabriquons pas mal de choses nous-mêmes et nous recyclons un maximum. Est-ce assez ? Sans doute que non quand je vois le contenu de notre sac poubelle (emballages alimentaires et litière quasi exclusivement).
De façon très pragmatique, j'ai toujours un sac en tissu sur moi lorsque je fais du shopping. Nous ne sommes pas de grands consommateurs dans la famille. Nos gardes-robes ont été soigneusement triées. Et nous n'achetons, quasiment, que lorsque nous avons besoin. Je termine d'ailleurs mon défi d'un an sans fringues. Les vêtements trop petits sont donnés à des associations ou déposés au recyclage. J'ai également commencé à coudre des choses simples : taies de traversins et de coussins. J'essaye de raccommoder plutôt que de racheter du neuf. Bref, même si on se fait plaisir, on réfléchit avant de faire un achat.
En outre, l'obligation légale des commerçant d'abandonner les sacs en plastique me met en joie. #teamjesuisjouette. J'en profite pour saluer les enseignes qui, sur le net également, privilégient les cartons recyclables.
A faire : chercher et trouver des producteurs locaux
Les cadeaux et les loisirs
A la maison, nous tentons le "cadeau expérience" : plutôt qu'offrir un objet qui ne servira pas, nous nous offrons des city-trip, des activités ou un repas au restaurant. Bien entendu, nous achetons également des objets mais nous essayons d'éviter les gadgets, de sélectionner des pièces qui feront vraiment plaisir voire qui sont utiles. Par exemple, cette année, j'ai demandé au père Noël des outils de jardinage et une veste polaire pour aller au yoga. Nous tentons parfois le DIY, notamment avec des sucreries faites maison.
Nos loisirs suivent la même logique et sont souvent dématérialisés : films, séries, musique... J'en suis toujours au livre papier et, après avoir longtemps fréquenté la bibliothèque, j'achète de nouveau mes livres... Que je donne ou revends.
A l'école
Nous continuons à utiliser divers emballages réutilisables ou recyclés pour les repas, goûters et boissons de la poulette.
Pour finir...
Au cours des mois qui ce sont écoulés, nous avons limité nos trajets en voiture quand c'était possible, nous utilisons des LED ou des ampoules économiques, nous demandons certains objets en prêt plutôt que d'en faire l'acquisition, notre thermostat affiche 19° la journée... Le bilan global de cette expérience peut se voir en demi teinte : nos habitudes familiales n'ont pas changé du jour au lendemain. En outre, nous ne somme pas parfaits : nous achetons encore des biscuits emballés individuellement, les quantités de litière qui remplissent la poubelle familiale me font frémir et le barbare ne passera sans doute jamais au savon solide. Néanmoins, je me sens de plus en plus consciente de la problématique des déchets, et de la pollution de manière générale, ainsi que de la difficulté d'y faire face. Et mieux, notre fille de 9 ans est également engagée dans cette optique : on recycle en famille, on évite de gaspiller, on trie et on donne... Cuisiner ou jardiner ensemble est un plaisir. Un plaisir réel.
Je crois qu'il est important que chacun apporte sa pierre à l'édifice. Ne rien faire en accusant les grandes entreprises ou "les autres" (Ceux qui ont une voiture, ceux qui mangent de la viande, ceux qui...) me semble contre-productif.
Et vous ?