• Les états d'esprit du vendredi [14/12/18]

    C'est vendredi, le jour des états d'esprit !  Petit rappel pour les participants : vous pouvez rejoindre la communauté des EEV en copiant le formulaire, en le remplissant et en le partageant sur votre blog avec un lien vers mon billet et une petite phrase du genre "Les états d'esprit du vendredi by Zenopia". Laissez-moi un commentaire que je puisse aller lire vos billets.  

    [jour Vendredi 14 décembre 2018] - [heure 09:19]

    fatigue : ouaip ! 
    humeur : enrhumée
    estomac : tisane, jus d'orange, café et yaourt/raisins secs/noix
    cond. phys. : enrhumée
    esprit : enrhumé aussi
    boulot/projet : ça roule mais là, je me soigne ! 
    culture : TBBT, Counterpart (saison 2), Parenthood (avec la poulette), Gifted, The Good Wife (saison 5), Stan Against Evil. Lectures : Libérez votre cerveau ! d'Idriss Aberkane, Harry Potter et la coupe de feu (avec la poulette). 

    avis perso : les microbes, c'est pas des gens comme nous 
    loulou : dort, mange, vit Harry Potter... 
    msg pers : merci pour cette jolie surprise ! 
    amitiés : j'aime me faire de nouvelles copines :)
    love : aux petits soins pour moi <3 
    sorties : nope ! mes miasmes et moi restons bien au chaud ! 
    essentiel : les huiles :)
    courses : des fruits pour faire le plein de vitamines
    envie de : feu de bois, plaid bien chaud, oreiller et tisane
    ‘zic : Editors - Blood

    [Fin : 09:38]

    Bonne journée les gens ! 

  • Les difficultés du candidat burnies

    J'ai déjà eu l'occasion maintes fois de m'exprimer sur le Burn Out et sur les nombreuses difficultés rencontrées par le malade. Sous un titre un peu "léger", j'avais envie d'évoquer la problématique de la prise en charge (Comment ça encore ?!?!). Un des principaux souci du Burn Out, c'est celui du diagnostic. "Tout le monde" en parle et mélange les concepts : Burn Out, Burn Out mixte, dépression, Bore Out... Ce n'est pas toujours simple de savoir exactement de quoi il s'agit. Par exemple, le malade peut souffrir d'un Burn Out ET d'une dépression plus ou moins sévère. Le tout nécessitant, idéalement, des soins adaptés. Par soins, j'entends une médication, une ou des thérapies, etc. Ces confusions ne sont pas l'apanage du "tout public" ou des médias. Il faut savoir que, même les professionnels de la santé, peuvent ne pas "croire" au Burn Out. Le Burn Out serait un peu comme le père Noël, Saint Nicolas et le grand méchant Grinch. 

    [Je fais ici un aparté : mes propos sont volontairement exagérés. Il m'arrive de noircir le trait. Je ne suis pas une pro de la santé, juste une humble future ex-burnies... Quoi que, je me demande si on ne reste pas burnies toute sa vie, un peu comme pour l'alcoolisme. Le Burn Out ne serait-il pas une sorte d'addiction au travail, au perfectionnisme, au contrôle... Bref, je ne suis pas en train de dire que les pros de la santé ne sont pas pros. Loin de là. Mais comme dans tous les domaines, il existe des spécialités. Le Burn Out n'est tout simplement pas la spécialité de chacun. Quant à l'anecdote sur le fait de croire ou pas, elle est véridique ! Alors que des tests existent pour déterminer si une personne souffre effectivement d'un syndrome d'épuisement professionnel.  Moi-même, je m'intéressais très peu au sujet avant d'y être confrontée. Je ferme la parenthèse, revenons à nos moutons. ]

    En outre, il y a une méconnaissance des structures d'aide et ça, y compris par les professionnels de la santé. Je ne nie en rien le fantastique travail des médecins généralistes et des psychologues/chiatres. Mais je ne peux que constater l'ignorance de certains d'entre eux qui, du coup, n'aiguillent pas directement la personne malade vers un traitement adapté. Dans mon cas, c'est l'amie d'une amie qui m'a permis d'entrer dans la thérapie qui m'a sauvée. Vous allez me dire que j'aurais pu me renseigner par moi-même. Oui, petit Padawan, j'aurais pu... Si je n'avais pas été une véritable loque, accrochée désespérément à un plaid et incapable d'action. Glamour, un jour... 

    Le monde du travail est lui-même démuni face à la problématique. A la fois juge et partie dans un processus qui, je veux bien le croire, le dépasse. [J'ouvre ici une deuxième parenthèse pour mettre les choses au point sur la responsabilité de l'employeur dans les cas de Burn Out. Mon avis est que ce dernier peut être responsable de la souffrance du travailleur mais l'accuser, lui seul, dans tous les cas me semble être un leurre. Parler de "l'employeur", c'est rester dans l'abstrait. Ce qui est concret c'est la hiérarchie d'une part et, de l'autre, les collègues, le contexte de travail. A force de multiplier les responsabilités, on les diluent et on peut en arriver à ce que personne ne se sente réellement concerné. Fin de la parenthèse] L'employeur, le service, les collègues, la médecine du travail... peuvent avoir des difficultés à se remettre en question. Comment accepter sa part de responsabilité là-dedans ? N'est-ce pas plus simple d'accuser le malade si pas de tous les maux (la guerre en Syrie, la famine au Yémen, l'absence de Twix au rayon biscuits du Carrefour...) au moins d'en "profiter".  Je l'ai déjà dit dans un autre billet mais une jambe cassée cela se voit, une maladie mentale beaucoup moins. 

    Source

    Conséquence de tout cela ? Bien souvent le burnies se retrouve seul et démuni (Un peu comme la cigale...). Que faire ? Ne pas hésiter à aborder directement la question avec son médecin généraliste ou son psychothérapeute. Prendre contact avec le service psychiatrique d'un hôpital pour avoir de plus amples renseignements sur un médecin spécialiste de l'épuisement professionnel. N'ayez ni peur, ni honte. Le Burn Out est une maladie et nécessite un traitement adéquat. En en parlant sans tabou, peut-être qu'elle sera unanimement reconnue comme telle.