Emeline du Blog  Si J’Osais nous a proposé de participer à un carnaval d’articles sur le thème de l’Audace. J'avais un peu lâché l'affaire mais grâce à l'excellent billet d'Ornella que je me suis décidée. C'est un texte qui pourra vous sembler étrange à le lueur de ce que j'écris habituellement. Il n'a aucune prétention sinon celle de me laisser imprégner de ce mot, audacieux, choisi pas Emeline. 

L'audace de dire stop.

L'audace de laisser monter les émotions.

L'audace de se regarder dans un miroir

Sans fards.

L'audace de demander de l'aide,

Et celle de l'accepter.

L'audace qui brûle le bout des doigts, qui brûle les joues, qui brûle la tête... Qui fait prendre le clavier, plutôt que de hurler...

Et puis aussi celle de décider de ne pas tout prendre. Ce n'est pas parce que quelqu'un propose de l'aide qu'il y a une obligation à l'accepter. L'audace, encore, de dire non. Pas à ce moment ou pas de cette façon. L'audace de laisser l'autre avec sa propre culpabilité. 

L'audace de commencer à reprendre pied. Lentement. 

L'audace de laisser l'abnégation derrière soi. Au moins un petit peu, un instant. 

Et puis celle de choisir l'émergence de la beauté. Pure. Nue. Presque malsaine. Et l'assumer. 

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Selon Wikipédia, une norme, désigne un état habituellement répandu, moyen, considéré le plus souvent comme une règle à suivre. Ce terme générique désigne un ensemble de caractéristiques décrivant un objet, un être, qui peut être virtuel ou non. Tout ce qui entre dans une norme est considéré comme "normal", alors que ce qui est sort est "anormal". Ces termes peuvent sous-entendre ou non des jugements de valeur.

Donc en gros, la société impose une norme et vous avez intérêt à la suivre parce que sinon vous êtes "anormaux" et, quoiqu'en dise Wiki, vous allez sans doute être jugés pour ça ! Alors tout le monde va s'écrier "mais on s'en fiche de ce que les autres pensent !" Oui, certes, mais combien de personnes sont réellement assez "fortes" pour vraiment s'en ficher ? Vous ? C'est très bien, je vous félicite ! Et j'oscille entre l'envie d'être comme vous et celle de vous traiter de menteur ! J'ai beau me dire que ce n'est pas grave, que les autres, ce sont les autres, que leur avis n'a aucune importance... Tout au fond de moi, il y a un petit relent de mon éducation judéo-chrétienne de merde qui se demande sur ce qu'on va penser si...

Et encore, je suis relativement dans la "norme"... Enfin, je pense. Je suppose que si vous fouillez un peu il y a parmi nous de grands spécialistes de la fouille, si je m'allonge sur un divan pour vous raconter ma vie, ça le fera un peu moins. Mais ça c'est juste pour ceux qui me connaissent vraiment, qui ne me jugeront (normalement) pas ou qui le feront en secret. Disons donc que pour le commun des mortels, je suis désespérément normale. Et encore, en écrivant ces mots je me rends compte que pour certaines catégories de gens, je suis hors norme. Un exemple ? Demandez à ma belle-mère, elle vous expliquera sa vision de la normalité ^^ Elle me juge, moi, ma fille, son fils, "les gens", les "autres"... Et moi, en la prenant en exemple ici, je la juge également ! Pas si facile que ça finalement de ne pas juger les autres !! Pourtant, on sait tous que c'est mal le jugement. On a tous vécu des situations où on a été injustement jugés par méconnaissance ou par stupidité. Et malgré cela, on est, pour la plupart, bien souvent dans le jugement... Même si on essaye de rester dans le constat. Vous saisissez la nuance ?

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Combien de fois avez-vous lu ou entendu "tous les ceci sont comme ça" ? Sortant de la plume, de la bouche ou du clavier de personnes qui semblent faire un constat objectif alors qu'ils sont en plein dans le ressenti, leur ressenti d'une situation, souvent en leur faveur bien entendu Et paf, je suis en pleine subjectivité en affirmant cela ! Vous reprendrez bien un peu de mauvaise foi ? team #faitcequejedispascequejefais

De la difficulté de vivre différemment de ce que la société attend

Prenons maintenant le cas de personnes qui "sont un peu moins dans la norme" Soit physiquement, soit dans leur manière de vivre assumée ou pas, soit... A vous de choisir !!  Prenons, au hasard, une femme, la quarantaine bien faite, sans amoureux, ni enfants. Elle peut être une fêtarde ou être plutôt casanière. Sera-t-elle taxée de "hors norme" ? En souffrira-t-elle ? Si oui, cette souffrance viendra-t-elle du regard des autres ou de regrets réels sur sa manière de vivre ? Quelle sera sa part de responsabilité là-dedans, elle qui, parfois, avoue avoir l'impression de ne pas avoir le droit de s'exprimer parce qu'elle "n'est pas comme tout le monde" ? N'est-on pas dans une société, où la "norme" reste défendue par certains mais est en réelle mutation ? La norme n'est-elle pas aujourd'hui la famille recomposée ou monoparentale, les couples gay et le geeks ? 

Je me demande parfois de quel droit, une norme est imposée comme étant supérieure à une autre ? Et aussi, quelle est la limite entre norme garante du bon fonctionnement d'une société et norme qui sert à poser un jugement pur et dur sur un être humain ? Toute norme est relative. Surtout, je m'interroge sur les raisons qui font qu'une simple norme de fonctionnement, liée à des valeurs judéo chrétiennes (dans mon exemple, on parle bien de famille dans le sens classique du terme), puisse détruire à ce point certains qui par goût, choix ou aléas de la vie ne l'embrassent pas ? Peut-être parce que sans norme, il n'y a pas de contrôle et sans contrôle, l'homme est incapable de vivre sereinement... les normes sont faites pour rassurer l'humanité et ceux qui les transgressent font peur...

Mais ça reste juste un avis...