• Le carnet détox : les objets en transit

    Dans mon précédent billet sur le carnet détox, je vous ai expliqué qu'une fois triés, les objets pouvaient retourner à leur place initiale (parce que, finalement, elle leur convenait parfaitement), ou migrer vers une boîte TRANSIT ou une boîte EXIT. L'idée n'est pas neuve et de nombreux ouvrages sur le tri et le rangement préconisent d'utiliser des contenants à vocation particulière pour les pièces dont vous souhaitez vous débarasser. La grande nouveauté pour moi est qu'Alexandra Viragh détaille de manière très précise ces contenants. 

    Pour elle, les contenants "boîtes" permettent de structurer les objets, de les catégoriser. Plutôt que de les empiler en vrac, indistinctement, vous vous trouvez en position d'agir sur l'objet pour, éventuellement, lui donner une seconde vie. Je trouve ce rôle "d'acteur" intéressant. Vous étiez possédé par les objets mais en posant l'acte de trier, vous devenez possesseur... Et le tri prend une dimension presque philosophique. Vous reprenez le contrôle de la situation ! 

    La boîte TRANSIT

    Comme son nom le laisse supposer, la boîte TRANSIT est destinée aux objets dont vous ne savez pas encore quoi faire. Allez-vous les jeter ou les donner ? Doivent-ils trouver une place appropriée ? Nécessitent-ils une réparation ? Il est fort probable que cette boîte contienne essentiellement des objets affectifs car il est beaucoup plus difficile de savoir directement qu'en faire. 

    Alexandra Viragh conseille d'utiliser une boîte "colorée et ludique" (décorée avec des papiers de couleurs, des photos, etc.) ou transparente. 

    Une partie des objets de la boîte TRANSIT finiront dans la boîte EXIT. Il est probable que vous ayez des moments d'hésitation. Ayez confiance en vous ! Au fond, rien de grave n'arrivera ! Si vous ne vous sentez pas prêt, attendez. Vous pouvez décider de trier votre (ou vos) boîte(s) TRANSIT tous les mois si cela vous paraît plus simple à gérer émotionnellement. 

    La boîte EXIT

    Elle va servir de contenant aux objets dont vous avez décidé de vous débarrasser. 

    Alexandra Viragh conseille d'utiliser une boîte avec un couvercle, de couleur extérieure noire, couleur de "la nuit, source d'intériorisation et liée à l'inconscient. [...] Son couvercle isole son contenu indésirable pour préserver la pureté symbolique de votre espace intérieur". 

    Source Pixabay

    Personnellement, je n'utilise pas de boîtes dédiées. J'ai tendance à remettre les objets "en transit" à leur place initiale en attendant un tri ultérieur. Je pense néanmoins que ces boîtes peuvent aider à voir plus clair et à faire le deuil de certaines pièces. En outre, si vous ne disposez pas d'énormément de place, l'utilisation des boîte limitera le désordre. 

  • Le carnet détox : en douceur, pas à pas

    Une fois l'état des lieux de votre désordre établi, il est temps de se poser la question de par où commencer le rangement. Selon Alexandra Viragh, votre maison et vous ne faites qu'un : procédez avec celle-ci comme vous entameriez votre propre cure détox. J'ai donc ouvert portes et fenêtres afin de laisser entrer l'air frais et la pluie le soleil dans chaque recoin. J'ai ensuite commencé par trier mon tiroir fourre-tout : un endroit dans la salle à manger où j'ai l'habitude de "ranger" les papiers en attente, les babioles, etc. J'ai vidé le contenu du tiroir sur un plaid de couleur afin, entre autre, de rassembler mes objets en les isolant du reste de la pièce pour les trier. Le fait de poser les objets "hors contexte" permet de se libérer de l'attachement personnel que l'on éprouve pour certains d'entre eux. Il existe différents types d'attachement aux objets :

    • L'attachement fonctionnel : vous avez besoin d'un objet qui remplit une fonction. Le lien avec l'objet est objectif.  
    • L'attachement affectif : vous êtes attachés à un objet de façon irrationnelle, il provoque certaines émotions chez vous. 

    Pour cette deuxième clé, j'ai d'abord pris chaque objet fonctionnel en main en me demandant s'il était utile, en bon état de marche, rangé à la bonne place, seul ou en doublon. Je me suis également demandé si l'objet en tant que tel me plaisait car s'entourer de belles pièces est un plus. J'ai ensuite trié mes objets affectifs en commençant par identifier de quels types d'objets il s'agissait. Dans mon cas, ayant déjà fait un travail préalable de tri, ce sont essentiellement des objets de mémoire et du bazar itinérant. Mais, je sais qu'on trouvera également chez moi des doublons et des objets "au cas où". J'ai, enfin, pris une décision concernant mes objets triés : soit les remettre où ils étaient, soit les placer dans la boîte TRANSIT, soit dans la boîte EXIT. Je consacrerai un prochain billet à ces 2 boîtes pour plus de facilité.  

    Comme lors de la précédente étape de mon carnet détox, j'ai réalisé un tableau récapitulatif Ce que j'ai appris/ce que je mets en place/ce qui change en ou chez moi. J'ai également rédigé la liste de mes envies pour l'avenir. Si cela vous intéresse, nous pouvons écrire autour de celle-ci pour un prochain défi listes

    La peur de l'avenir

    Lors de votre tri, si vous avez clairement identifié beaucoup d'objets "au cas où", de transition et/ou à réparer, votre "problème" peut être lié à la peur de l'avenir. Quels sont les signes indiquant que vous avez peur de l'avenir ? Vous pensez fréquemment aux malheurs qui vous sont arrivés ou qui arrivent aux autres, vous préférez envisager le pire pour ne pas être déçu, vous avez peur d'attraper une maladie grave, être entouré de beaucoup d'objets vous rassure... 

    Nous évoluons dans une société de (sur)consommation. La plupart d'entre nous, dans nos sociétés occidentales, ne manquent pas d'objets mais bien de relations harmonieuses, écologiques et spirituelles avec notre environnement. La peur de l'avenir est irrationnelle. Elle empoisonne notre existence et crée un environnement virtuel où les projections SONT notre désordre. Alexandra Viragh pose la question : Comment vous libérer d'une chose qui n'existe pas ? En se recentrant sur ce qui existe vraiment, l'ici et le maintenant. Rappelez-vous l'exercice de conscience que je vous proposais dans un précédent billet : prenez conscience de ce qui vous entoure et de ce que vous faites le plus souvent possible. Apprenez à identifier vos "pensées de manque" du type "je garde cet objet au cas où...". Dès qu'elle surviennent, concentrez-vous sur ce que vous êtes en train de faire.

    "Là où vous vivez pleinement l'instant, il n'y a plus de place pour les pensées sur l'avenir."

    Pour vous aider à commencer

    Avant de vous lancer, soyez convaincu des bienfaits du rangement. Méditez pour vous recentrer sur vous-mêmes et vos objectifs. Pensez positif ! Le centre de chaque pièce distribue l'énergie vitale, un peu comme le centre du corps humain. Dégagez l'espace central des pièces de votre maison afin de libérer la circulation du Chi. Commenez "petit", les mêmes "règles" s'appliquant de l'espace le plus infime au plus grand. Votre oeil s'habitue progressivement au désordre aussi il faut sortir celui-ci de son contexte habituel. Pour cela, utilisez un morceau de tissu dans les tonalités oranges et uni. Cette couleur a pour effet psychologique de dynamiser et de favoriser le changement. Quant aux motifs, ils "fatiguent" l'oeil.

    Conservez les objets fonctionnels dont vous avez l'usage et qui ne sont pas abîmés. Rangez ceux qui sont ne sont pas à leur place et, en cas de doublon, gardez l'objet qui est en meilleur état. Trier les objets liés à l'affectif est plus compliqué car les raisons pour lesquelles vous gardez ces objets sont subjectives. Il existe plusieurs grandes "catégories" d'objets affectifs et les identifier va permettre d'agir sur ceux-ci : les doublons, les objets qu'on garde "au cas où" (Non, une attaque de Zombies n'aura pas lieu... Et non, vous ne ferez pas soudainement de la pêche à la mouche !!), les objets de "mémoire" chargés de souvenirs qui peuvent être ou non symboliquement forts, le bazar Sans Place Fixe, les cadeaux que vous vous sentez obligé de conserver, les objets à réparer, les objets déparaillés ou abîmés. Certains objets peuvent être qualifiés de "transition" : vous n'avez pas encore décidé de leur place mais cela viendra.

    Cette étape va vous permettre de comprendre une chose essentielle : c'est la relation subjective que nous entretenons avec les objets qui nous empêche de les jeter ! Plus vous possédez d'objets et plus ce lien est fort et démultiplié. Vous pensez posséder les choses mais ce sont elles qui vous possèdent ! Derrière chaque pièce, se cache une peur dont vous vous libérerez en triant. 

    Le tri de votre premier petit espace est terminé. Ne vous arrêtez pas ! Dès que vous avez un peu de temps, chosissez un autre petit espace à détoxifier : un tiroir, un armoire, une boîte... Avec la pratique, votre cadence de tri s'accélèrera naturellement. 

    Le Carnet Détox : Prochain Rendez-Vous

    Dans un prochain billet, nous verrons comment casser l'emprise des objets. Ensuite, nous examinerons la troisième clé du rangement détox : l'attachement au passé.