• Chroniques du Burn Out #7

    Les Chroniques du Burn Out sont des textes que j'ai écrits suite à la thérapie de groupe que j'ai suivie. Ceux-ci sont librement inspirés de ma propre expérience et de celle des burnies, mes copains d'infortune. Ils visent, modestement, à mieux faire comprendre la réalité de la personne en souffrance. 

    Le Burn Out : elles m’ont sauvé, ils m’ont sauvé !

    J'aime à les appeler les “justes”, terme que j’ai piqué à un de mes copains burnies. “Les justes”, ils sont 3 mais en vrai bien plus. Je l’espère, je suppose. C’est une équipe. Ils parlent de nous. Ils nous (sup)portent. Ou plutôt, non, ils nous ouvrent une porte. Voilà, c’est ça ! Ils nous aident à découvrir qui nous sommes vraiment. A savoir, des êtres humains avec des valeurs, des besoins, des aspirations, des qualités... Des défauts aussi. Des failles. Nous ne sommes pas le Burn Out. Pas que. Mais nous somme malades et, ça, ils nous aident à l’accepter. A le dire. A l’écrire dans mon cas. Et, à terme, à en être nous-mêmes convaincus. Car derrière les réactions parfois condescendantes, dénigrantes ou, “juste” bêtes, le vrai problème c’est que, nous-mêmes, nous n’acceptions pas notre maladie.

    Les justes nous aident à comprendre, à appréhender. Moi, je crois qu’ils nous sauvent un peu la vie.

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    Et puis, il y a LE groupe, les copains. Ceux qu’on ne connaissaient pas AVANT. Et dont on pense qu’on ne saura plus se passer APRES. On est tous différents et, pourtant, tellement semblables dans nos souffrances, notre manque de confiance, notre perfectionnisme, nos failles… On en aura partagé des choses. Des belles et des tristes. Des rires. Des larmes. Des moments d’agacement parfois. Mais toujours dans la bienveillance.

    Et puis, il y a moi. Moi qui ai parfois l’impression de m’être réveillé. J’ai découvert des pans entiers de ma personnalité. J’ai pleuré devant des inconnus et personne ne m’a jugé. J’ai entendu des choses me concernant que je n’imaginais pas. De belles choses. Est-ce que je vais mieux ? Oui. Est-ce que je suis guéri ? Non, je ne pense pas. Mais j’ai appris à reconnaître les signes, à utiliser des outils pour ne plus retomber dans ce trou sans fond qu’est le Burn Out. Saleté de Burn Out. Est-ce que je suis redevenu comme avant ? Non, dieu merci, non ! Faites surtout que je ne redevienne pas la personne que j’étais avant : perfectionniste, insomniaque, culpabilisée, incapable de lâcher prise, en stress permanent, incapable de déléguer…

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  • Chroniques du Burn Out #6

    Les Chroniques du Burn Out sont des textes que j'ai écrits suite à la thérapie de groupe que j'ai suivie. Ceux-ci sont librement inspirés de ma propre expérience et de celle des burnies, mes copains d'infortune. Ils visent, modestement, à mieux faire comprendre la réalité de la personne en souffrance. 

    Le Burn Out :  je vais mieux

    19 mois. 19 mois pour me sentir réellement bien. 19 mois pour envisager sérieusement de recommencer à travailler. Pour me dire que je vais guérir. Pour oser penser que le Burn Out, c’est, au final, une des meilleures choses qui me soit arrivée. 19 mois au cours desquels je suis passée par des bas plus bas que terre, par des moments de découragement intense, par des envies de rien. 19 mois de coups dans la gueule, d’insomnies, de larmes, de rencontres, de thérapies, de parole, de déclics. 19 mois pour mieux me connaître, pour me voir à travers les yeux de ceux qui vivent la même chose que moi. J’avais perdu pied. Plus rien n’avait de sens. Rien.

    Et puis, le retour de la confiance, de l’espoir. Pouvoir rire. Me sentir bien. Me sentir plus utile, plus forte, prête, à nouveau, à affronter la vie et les autres, ceux qui ne savent pas. J’ai l’impression de m’être réveillée, comme une renaissance, comme un soleil, comme le fait d’être vivant et heureux. Le chemin n’est pas fini. Le stress est encore là. Toutes les nuits ne sont pas bonnes. Parfois, j’ai peur de rechuter mais, au fond, je sais que non. Je sais que je ne suis plus seule. Ce n’est plus moi contre les autres. C’est nous… Et cela change tout !

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